Les maîtres censeurs ont encore frappé

Corentin de Salle chroniqueur à la Libre Belgique a été mis à pied suite à un article dans lequel il fustige le relativisme culturel.

Certaines allégations de Corentin de Salle sont certes contestables et l'actualité se charge de les réfuter. Mais l'article aborde une question importante que tout le monde se pose. Pourquoi ne pas lancer le débat ? En Europe, depuis la Renaisance on chérit l'esprit d'examen et on n'hésite pas à aborder les questions de fond. On estime que le rôle des intellectuels est de chercher la vérité et de la dire, non de se voiler la face et de se payer de mots. On préfère l'impertinence à la paresse et à la couardise.

Je ne suis pas d'accord avec tout ce qu'écrit Corentin de Salle, mais je suis très attaché à la liberté de parole. Le rôle de la presse dans une démocratie est de permettre l'expression des différents points de vue et non de les censurer. Les lecteurs sont assez avisés pour se faire eux-mêmes leur propre opinion. Ils n'ont que faire des maîtres censeurs qui les prennent pour des demeurés.

À force de bien pensance, de consanguinité et d'autocensure, la grande presse se meurt, et au lieu de conforter la démocratie la fragilise. Résultat : les citoyens se détournent des media de masse et recherchent d'autres modes d'expression sur les forums... et dans les urnes.

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