Balayer devant sa porte
Il est temps pour l'Afrique de prendre un nouveau départ. Ce continent riche mérite un autre destin ; la misère et la violence ne sont pas des fatalités. Il est toujours possible de sortir de l'ornière : l'expérience historique le prouve abondamment.
Le paternalisme, les faux-semblants et la mauvaise foi ont assez duré. Il est vain de continuer à s'en prendre à l'Occident "néocolonialiste, capitaliste et raciste". La corruption, la gabegie, le tribalisme sont bien des maladies endémiques de l'Afrique et qui la font basculer dans la barbarie et la désespérance, au moment où les autres continents décollent et connaissent la prospérité. Qui peut combattre les fléaux sociaux sinon les gouvernements et les citoyens des pays concernés ?
Certaines intellectuels africains le disent clairement : "les peuples libres qui se développent doivent tout à leurs propres efforts, à leur intelligence et à leur détermination". Il est puéril de rejeter la responsabilité des malheurs de l'Afrique sur l'Europe, laquelle n'a pas vocation à servir de dépotoir de tous les déchets de la planète. C'est mépriser les Africains d'imaginer qu'ils sont incapables d'entendre ce langage de raison et de vérité. Reconnaître ses propres torts est le premier pas vers le salut - qui ne réside certes pas dans la fuite.
Un pays sous-développé est d'abord un pays mal aimé par ses propres enfants.