Pas de liberté pour les ennemis de la liberté ?

Que penser de la crise à Gaza ? Je comprends qu'Israël assure sa défense mais plusieurs points me mettent mal à l'aise. En premier lieu, le refus d'accepter le résultat d'un vote dès lors qu'il s'agit d'islamistes.

Faut-il accorder la liberté aux ennemis de la liberté ? Dès que les islamistes arrivent au pouvoir par les urnes, on refuse le verdict du suffrage universel. Certes, il faut être pragmatique et je trouve normal que la démocratie soient limitée pour ceux qui la nient, mais cette attitude a le défaut de laisser pourrir les problèmes : en Algérie, les islamistes ne sont pas arrivés au pouvoir par l'opération du Saint-Esprit, mais en réaction à un système maffieu et clientéliste qui plonge la pays dans la misère et le désespoir. On a refusé aux islamistes l'accès au pouvoir. Résultat : dix ans de guerre civile atroce et la coruption sévit toujours... Idem à Gaza : les islamistes arrivent légalement au pouvoir et Israël les met immédiatement sous blocus économique... accroissant la pauvreté qui favorise toujours la prise du pouvoir par les démagogues.

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Comments

[Oscar]

Ceci encore, qui se veut une réponse plus précise au contenu de votre article. Vous avez pleinement raison de vous méfier et de refuser le bourrage de crâne médiatique.
Mais, franchement, que nous montrent de nos jours préférentiellement les médias télévisuels lors des affrontements entre Israéliens et Palestiniens, sinon des civils, de préférence des femmes et des enfants, victimes des tirs et des bombes de méchants Israéliens sadiques, lesquels doivent s'acharner préférentiellement sur de pauvres victimes innocentes et sans défense sûrement par méchanceté et perversité pures et congénitales, "propres à leur race", qui sait?...
Et quand le nombre des victimes supposées d'une action de représailles militaire est indiqué par une radio via l'AFP ou autrement, la précision rituelle: "dont une majorité de civils, tant et tant de femmes et d'enfants", etc., manque rarement.Mieux: à entendre les nouvelles, on dirait le plus souvent que les combattants terroristes ont tous miraculeusement réchappé,soit qu'ils se sont cachés dans une mosquée pour pouvoir crier au blasphème lors de son assaut éventuel, soit qu'ils n'existaient pas puisque ni leur nombre de tués ni même leur existence ne sont souvent mentionnés. Sans doute ne sont-ils que le fruit de la pernicieuse propagande sioniste, comme les attentats du 11 septembre... Bien entendu, le fait que les combattants du Hezbollah ou du Hamas (qui proclament ouvertement lutter pour la destruction d'Israël: entre parenthèses, faut-il aussi leur laisser cette "liberté"?)se fondent volontairement dans une population civile bienveillante (puisque votant pour eux) en se servant d'elle comme de boucliers humains, le fait que les enfants soient poussés en première ligne pour provoquer et harceler l'armée israélienne, ce que les mères palestiniennes approuvent bruyamment, se félicitant de ce que leurs enfants deviennent ainsi des martyrs potentiels, tout en prenant les journalistes occidentaux présents à témoins de leur détresse criée en sanglots contradictoires mais tout aussi bruyants lorsque ce voeu se réalise, tout cela est connu mais beaucoup moins répété, commenté et critiqué par les médias européens...
Mais prenons les choses d'un peu plus haut, si vous voulez bien: savez-vous que c'est seulement à la suite d'une guerre d'agression fomentée en 1967 par trois pays arabes coalisés, l'Egypte, la Syrie et la Jordanie, que les territoires dits par la suite occupés, l'ont été par les Israéliens qui avaient eu la cruauté injuste de prendre les devants et de gagner cette guerre appelée "des six jours"? Que Gaza notamment était auparavant en territoire arabe (égyptien en l'occurrence)? Qu'il suffisait aux Palestiniens de l'époque de ne pas se joindre à la guerre anti-israélienne pour ne pas avoir à réclamer aujourd'hui "le retour" de ces "territoires occupés" comme espace géographique de l'état qu'ils revendiquent, Jérasulem Est inclus, comme si avant 1967, ils vivaient en paix harmonieuse avec les Israéliens comme de bons et pacifiques voisins? Mémoire courte de leur part ou hypocrisie et mauvaise foi?
Je vous en laisse juge, ajoutant simplement que ce n'est pas Israël mais la patrie naturelle des Palestiniens, à savoir la Jordanie,qui a été le théâtre de la plus grande tuerie de Palestiniens jamais perpétrée et qui a reçu le nom lugubre de "Septembre noir", de la part de l'armée bédouine fidèle à la monarchie hachémite, massacre qui semble bien moins que la haïssable (car non musulmane?)entité "sioniste", hanter la mémoire collective des Palestiniens...
Et je terminerai par une question qui vous paraîtra peut-être relever d'un parti pris pro-israélien, bien qu'elle vienne d'un non juif: ne trouvez-vous pas curieux, une vraiment étrange coïncidence, que de tous les pays du Proche et du Moyen-Orient, Israël soit la seule, je dis bien la seule démocratie? Car je me refuse à considérer comme telle un pays comme la Turquie, qui refuse de reconnaître qu'il a commis un atroce génocide et qui continue d'occuper militairement en la colonisant la moitié d'un pays voisin indépendant,Chypre...
Ah oui, c'est vrai, j'oubliais: Chypre aussi est une démocratie, du moins la partie qui est restée libre, peuplée de... Grecs...
Mais honni soit qui voit dans ces remarques de l'islamophobie? Alors qu'il est bien connu que l'Islam est une religion de paix, d'amour et de tolérance.... On le voit tous les jours un peu plus, y compris au "pays des purs", le si bien nommé Pakistan...

[Oscar]

Rectificatif: "Au Cambodge en 1975": en 1979, il a fallu l'intervention armée (que j'approuve à 100%) des Vietmaniens pour libérer les Cambodgiens de la liberté des khmers rouges...

[Oscar]

Dans l'Allemagne de 1932-33, on a laissé la liberté aux ennemis de la liberté (pas aux Juifs bien sûr). On a vu le résultat.
Au Cambodge en 1979, on a laissé la liberté aux ennemeis de la liberté(pas au peuple génocidé bien sûr). On a vu le résultat.
En Afghanistan, dans les années 90, on a laissé la liberté aux ennemis de la liberté (pas aux femmes lapidées, bien sûr). On a vu le résultat.

L'angélisme formaliste a toujours les mêmes résultats. La leçon est-elle si difficile à retenir?