Il est bien temps
Les derniers sondages attestent que les propositions martiales de Ségolène Royal pour lutter contre la délinquance juvénile rencontre un écho très favorable dans le pays. Il y a tout lieu de s'en réjouir, mais une question se pose tout de même : pourquoi des idées aussi sensées et aussi populaires ont-elles mis tant de temps à s'imposer chez les responsables politiques ? D'où vient ce décallage extraordinaire, délirant, impensable, entre la classe politique et la société civile ? Car enfin, ce discours soit-disant révolutionnaire est tenu depuis des lustres par tous ceux qui ont à subir la tyrannie des voyous. Plutôt que "bravo!" je dirais donc "il est grand temps, mieux vaut tard que jamais" en pensant au calvaire de tous ceux dont la vie est pourrie par la racaille depuis tant d'années.
Comment se réjouir de ce qu'un homme politique découvre si tard ce que tout le monde sait depuis si longtemps ? Faut-il louer sa soudaine clarvoyance ou déplorer un aussi long aveuglement ?