La barque est pleine

Je constate que partout où Chrétiens et Musulmans cohabitent sur un même sol, les choses tournent mal. Il y a des tas d'exemples qui prouvent cette assertion et aucun contre-exemple qui l'infirme. On est donc bien obligé de se rendre à l'évidence et d'en tirer la leçon qui s'impose : l'immigration massive et continue que l'Europe subit depuis des décennies et qui ne faiblit pas est non seulement une erreur mais aussi un crime que nos enfants nous reprocheront d'avoir laissé commettre. Elle crée une situation inédite et lourde de menaces pour la paix civile. Qui peut le nier ?

---

Comments

[Maurice]

Moi aussi j'ai vécu plusieurs années en terre d'islam et je m'en suis trouvé bien. Mais qu'est-ce-que cela prouve ? Nous savons tous depuis longtemps que la paix est le dimanche de la vie.

[FrédéricLN]

Bonjour,
j'ai eu la chance de vivre deux ans au Burkina Faso, pays où il y a 50% de musulmans et 35% de chrétiens environ, et les relations entre les deux religions me semblent y être très bonnes. Je suis donc étonné de votre affirmation
"partout où Chrétiens et Musulmans cohabitent sur un même sol, les choses tournent mal. Il y a des tas d'exemples qui prouvent cette assertion et aucun contre-exemple qui l'infirme."

[Oscar]

L'Histoire nous apprend que la démocratie ne prend racine que sur le terreau de la Nation. Une juxtaposition de communautés conduit fatalement à l'éclatement : c'est le contraire d'une communauté politique. On parle alors avec horreur de libanisation, de balkanisation, de tribalisme, d'ethnicisme, de communautarisme. L'absence de projet partagé, de récit fondateur, de références implicites, bref d'identité nationale conduit chaque individu - on ne parle plus de citoyen - à se replier sur ses affaires privées et ses intérêts communautaires.

Il semble bien que ce soit une loi des sociétés humaines. Elles ne se sont développées qu'à l'abri de la frontière qui seule permet l'émergence d'un monde commun reposant sur des prémisses tacites : l'espace du politique, c'est-à-dire du débat, des divergences et des conflits légitimes.

[Frédéric]

Certes un parallèle par exemple entre Chypre et le Liban conduit aux même conclusions pessimistes. Chaque minorité religieuse dans ces deux pays dispose d'un poste garanti dans l'appareil d'État : président orthodoxe, vice-président musulman à Chypre ; président maronite, premier ministre sunnite, chef du parlement chiite au Liban. Résultat : la guerre "civile" (en fait interventions étrangères multiples) à Chypre après une tentative malheureuse de modifier la constitution qui ne permettait pas un fonctionnement normal de l'État. Guerre brève mais douloureuse. Il s'en est suivi une séparation Nord-Sud qui dure depuis 1974 et a causé la paupérisation de la partie turque. Au Liban la cohabitation forcée des minorités aboutit aux guerres et au chaos permanents.

Ceci dit, peut-on vivre en vase clos avec des millions de musulmans plongés dans le fanatisme et la pauvreté à nos frontières ? Il n'est pas dans notre intérêt de laisser le champ libre aux islamistes. Il faut parier sur les changements de mentalités dans le monde arabo-musulman (et saluer au passage le rôle des antennes paraboliques et des séries américaines qui promeuvent les valeurs occidentales !) et soutenir les rares - mais sont-ils si rares ? - réformateurs musulmans. L'entrée de la Turquie dans l'U.E. peut être un premier pas dans ce sens.

[tobrouk]

Ce qui se passe actuellement au Moyen-Orient risque de faire des émules dans les pays anglo-saxons et sur le continent européen en général!

L'afflux de réfugiés dont on ne sait rien, la mixité prônée par nos édiles, l'intégration positive, voila des actes et des faits irresponsables et un jour, nos enfants, en subiront les conséquences!


Cordialement